WondA la créature Cornée bélier, du pur et sur Impulsive à l’affût des feintes Des impostures Voix, prostrée au ciel, à sa luxure Infirmière des mots, je n’évite pas les ratures Vis, lie, délie les langues de l’écriture En dis, en vois, en vis, Des vertes et des pas mûres J’habite un karma, malgré moi J’craque à l’usure Du temps. A toute allure J’prends la mesure L’Amour, fureur, feu de dieu, Ma force mon armure J’prie pas pour croire mais bien pour être sûre Claquant en coin, hasard, tabou, censure Sereine, entraînée, assurée coté obscur En reine, j’veux donc peux repousser mes 4 murs Travaillant, dévoilant les dons offerts en dot par Dame Nature Eduquée à la dure, lacérée sous les coups de fouet, de ceinture La poisse, ça te masque, en bonne couche de peinture mais ça se récure La lutte intérieure en cure pour faire virer l’augure J’t’ennuie, t’as plus marrant comme occupation c’est sûr Tu peux t’échapper, t’as jamais manqué Ca te rassure ? Tu ne penseras jamais qu’à toi, fuis va ! je sature J’te le souhaite pas, mais pt’ être qu’un jour tout basculera pour toi T’auras plus le choix Ce jour là, on sera de la revoyure ! Goutte à goutte, j’écoute Se claquer le temps de mes tantôts En attendant Godot C’est pas une vie On a rien demandé pis On est là, pourquoi ? Chaque jour est comme un nouveau rêve que j’comprends pas Pleine d’immigration J’bois un bol d’ambition La potion, pour l’addition, la soustraction Vivre ou survivre Telle est la question J’démarre au quart de tour A chaque détour de tout parcours J’allume mes sens, en guise de vacances Depuis mon plus jeune âge Pour palier à ma cage Enragée, face à tant d’absurde Arrêter d’hurler, j’suis pas vaccinée J’suis pas sourde Arrêter de vous plaindre, de geindre pour des ptits riens Attitude chutée en habitude Comme si ça faisait du bien Vivre les problèmes par procuration La peur, la faim, la souffrance Ca vous soulage, dans votre bouiboui d’abondance ? Un ptit stage en Somalie ou en Afghanistan Ca vous décrasse une vie que rien n’a troublée à présent On est tous jeté au hasard dans le même jeu Les pièges ne sont pas avares, des fois tu t’en prends au moins pour deux La poisse me claque la porte au nez Enchaine et m’embourbe dans son sale cercle vicieux Le mauvais sort se déchaîne capricieux Ouvrant béant son grand clapet Miroir d’un puits sans fond de regret On envie même les moutons qui payent puis suivent sans se poser de question A croire que la souffrance se soigne à coup de consommation ? Goutte à goutte, j’écoute Se claquer le temps de mes tantôts En attendant Godot C’est pas une vie On a rien demandé pis On est là, pourquoi ? Chaque jour est comme un nouveau rêve que j’comprends pas Ptite fille de l’immigration J’bois un bol d’ambition La potion, pour l’addition, la soustraction Vivre ou survivre Telle est la question